• Livres

    Notes critiques sur mon livre publié chez Seismo

    Dans cette page, les lectrices et lecteurs trouveront toutes les notes critiques produites à ma connaissance sur mon livre Travailler dans la grande distribution. La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale? paru aux Éditions Seismo en septembre 2019.

    L’auteur a réussi un pari: ne pas nous encombrer de références; ses citations sont succinctes et utiles. Ainsi, à l’agrément de sa lecture s’ajoute un enseignement scientifique de grande valeur.

    Martin Schwartz, Gauchebdo, n°21, 22.5.2020

    L’ouvrage de Cianferoni ouvre une discussion sur la question de la «journée» chez les marxistes, question qui est loin d’être close.

    Juan Sebastian Carbonell, Contretemps, 2.5.2020

    Nicola Cianferoni considère que c’est dans ce contexte de dégradation importante de la journée de travail et de perte de pouvoir d’achat […] que l’agenda politique national prévoit de continuer à démanteler la politique sociale de ce pays.

    R.R., GMU Région Neuchâtel, Tribune Libre, mars 2020,

    Malgré des explications très enrichissantes, le livre ne tire pas de conclusions politiques à ses constats et ne donne pas de solution aux problèmes détectés.

    L’étincelle, n° 36, février 2020.

    Dans cette enquête de terrain, basée sur près de 80 entretiens réalisés auprès de dirigeants, de travailleuses et de travailleurs de divers échelons hiérarchiques ainsi que de secrétaires syndicaux, l’auteur met en évidence trois grands types de changements qui, de façon concomitante, sont en train de transformer en profondeur la réalité du monde du travail dans notre pays.

    Vincent Monnet, Campus, Université de Genève, n°140, printemps 2020.

    Una ricerca sociologica sulle condizioni di lavoro è merce piuttosto rara in Svizzera, soprattutto negli ultimi decenni. Fosse solo per questo, varrebbe la pena leggere il libro del sociologo Nicola Cianferoni. In realtà, il libro ha molti altri meriti.

    Francesco Bonsaver, Area. Quindicinale di critica sociale e del lavoro, 6.12.2019.

    Personnellement je ne peux que saluer ce choix d’introduction, la place des rapports sociaux et de leur imbrication, la division sociale et sexuée du travail, le temps de travail. Car au delà d’une enquête particulière, il s’agit bien ici d’exploitation des travailleuses et des travailleurs.

    Didier Epsztajn, Entre les lignes entre les mots, 29.10.2019.
  • Interviews,  Livres

    Intervention en direct à la radio RTS La Première dans l’émission “On en parle”

    Des clients toujours plus exigeants: le quotidien des caissiers-ères

    Comment les clients se comportent-ils avec les employés aux caisses des supermarchés? Dans un domaine où les conditions se sont fortement durcies ces dernières années, la relation aux clients est l’un des facteurs de pénibilité du travail pour les employés de la grande distribution.

    C’est l’un des thèmes de la thèse de doctorat de Nicola Cianferoni, chercheur à l’Université de Genève et à l’Université de Neuchâtel. Il répond à Yves-Alain Cornu.

    RTS, La Première, “On en parle”, 21.10.2019, 12 min.

  • Interviews,  Livres

    Diminuer les heures, pas les salaires

    Sociologue suisse, Nicola Cianferoni publie un livre sur les conditions de travail dans la vente à la suite d’une enquête de terrain dans deux grandes entreprises

    Propos recueilli par Aline Andrey dans l’hebdomadaire L’Événement syndical le 9.10.2019

    Travailler dans la grande distribution. La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale? C’est sous ce titre que Nicola Cianferoni, sociologue du travail, post-doctorant à l’Université de Genève et à celle de Neuchâtel, publie une étude issue d’une enquête de terrain menée de 2012 à 2013 dans le canton de Genève, dans neuf magasins de deux grandes entreprises du secteur. Il y décrit les conditions de travail des employés à différents échelons sur la base d’une septantaine d’entretiens.

    Le chercheur met en exergue trois phénomènes essentiels qui se renforcent depuis les années 1990. Premièrement, une intensification du travail, générée notamment par la polyvalence liée à la diminution progressive du nombre de salariés. Cette intensification entraîne une usure des corps, entre autres des troubles musculo-squelettiques, comme le problème du tunnel carpien spécifique aux caissières. Deuxièmement, une disponibilité temporelle de plus en plus large, conséquence d’une flexibilisation des horaires, des temps partiels contraints, des horaires irréguliers. Troisièmement, une déqualification liée à l’automatisation, notamment chez les bouchers. Ce processus pressurise les travailleurs qui ne sont ni mieux payés ni récompensés d’une réduction du temps de travail (sans perte de salaire). Au contraire, le chercheur observe une augmentation des heures, notamment pour les cadres. D’où l’interrogation de Nicola Cianferoni: la journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale?