• Articles de revue,  Journal articles

    Renonciation à l’enregistrement du temps de travail: quelles mesures de protection de la santé?

    Cianferoni, N. (2023). Renonciation à l’enregistrement du temps de travail: quelles mesures de protection de la santé? Chronique internationale de l’IRES, 181, 53‑62. https://doi.org/10.3917/chii.181.0071

    En Suisse, la renonciation à l’enregistrement du temps de travail implique pour les employeurs l’obligation, d’une part, de négocier avec les partenaires sociaux des mesures compensatoires visant à garantir la protection de la santé ; et, d’autre part, de mettre en place un service interne chargé des questions relevant de la durée du travail. Cet article propose une discussion critique de ces dispositifs tels qu’ils apparaissent dans les conventions collectives de travail en vue de proposer quelques pistes pour une protection de la santé plus efficace.

    Cliquer ici pour télécharger le numéro 181 de la Chronique internationale de l’IRES

  • Book chapters,  Books,  Gig economy

    Social Dialogue in the Gig Economy. A Comparative Empirical Analysis (Edward Elgar, 2023)

    Edited by Jean-Michel Bonvin, Professor of Sociology and Social Policy, Department of Sociology, University of Geneva, Nicola Cianferoni, Scientific Officer, State Secretariat for Economic Affairs SECO and Senior Researcher, University of Geneva, Switzerland and Maria Mexi, Senior Researcher and Fellow, Albert Hirschman Centre on Democracy, Chair, Digital Innovation – Global Excellence Network/Tech Hub, Graduate Institute of International and Development Studies, Switzerland and a consultant at the International Labour Organization

    As our digital economy continues to expand, gig work becomes increasingly significant. This incisive book investigates the ways in which social dialogue can reinforce decent working practices and create inclusive workplaces in the growing gig economy, putting forward a framework for structured dialogue and collective bargaining among social partners, platforms, and workers.


    Publication Date: 2023 ISBN: 978 1 80037 236 8 Extent: 172 pp

    ‘This is an excellent collection of research on the gig economy, providing much-needed comparative analysis that is too often missing from the literature. Throughout the collection, there are chapters that will appeal to students, academics, and practitioners who are interested in understanding the gig economy today.’

    – Jamie Woodcock, The Open University, UK

    https://www.e-elgar.com/shop/gbp/social-dialogue-in-the-gig-economy-9781800372368.html

  • Notes de lecture

    Note de lecture de “La désynchronisation des temps professionnels. Vers un nouvel ordre temporel?” (Octarès, 2021)

    Cianferoni, N., note de lecture de: Timo Giotto (2021), La désynchronisation des temps professionnels. Vers un nouvel ordre temporel?, (Toulouse, Octarès, coll. « Temporalités: travail et sociétés », 2021, 252 p.) dans Travail et Emploi, n° 168, 2022.


    Le phénomène de synchronisation des temps de travail à l’œuvre depuis la révolution industrielle est-il révolu ? La réponse est positive si l’on est convaincu par la thèse avancée dans ce livre. D’après son auteur, Timo Giotto, nous assistons maintenant à un phénomène de désynchronisation des temps sociaux, c’est-à-dire à un éclatement des temps professionnels et sociaux, à une irrégularité croissante des activités humaines nécessitant davantage de coordination. Pour exposer ses arguments, T. Giotto structure son livre autour de quatre sections. La première présente la notion de désynchronisation sur les plans théorique et historique. La deuxième s’intéresse aux comptes épargne-temps (CET) qui représentent son objet d’étude. La troisième analyse le vécu des salariés par rapport à ce dispositif. La quatrième propose, pour terminer, une synthèse des analyses en tentant de mesurer l’impact de la désynchronisation sur la société.

  • Colloques

    Les recherches sur le temps de travail en Allemagne

    Ce billet est paru sur le blog de la revue Les Mondes du Travail le 9 janvier 2023.


    Par Nicola Cianferoni [1]

    Le 20-21 octobre 2022 s’est tenu à Dortmund une rencontre sur le temps de travail autour de la 4e Conférence spécialisée sur le temps de travail en Allemagne (BAuA-Fachveranstaltung Arbeitszeit in Deutschland) et du 10e Colloque de la Société germanophone du temps de travail (Symposium der Arbeitszeitgesellschaft). Le premier réunit les spécialistes du temps de travail qui réalisent leurs activités de recherche en Allemagne pour le compte de l’Office fédéral pour la protection de la santé et la médecine du travail (Bundesanstalt für Arbeitsschutz und Arbeitsmedizin – BauA). Le deuxième discute des recherches plus abouties en incluant des contributions venant d’Autriche et de Suisse. Les activités de ce réseau germanophone sont méconnues auprès du monde scientifique francophone. Après avoir participé à ce colloque, je résume dans ce billet les principaux travaux qui ont été discutés au cours de ces deux journées [2]. Je pense qu’ils contribuant à comprendre les mutations en cours dans le salariat et le monde du travail plus en général, en prenant un certain recul par rapport aux approches et débats français.

  • Articles de revue

    What happens when working time is not recorded. Social policy lessons from a Swiss case study

    Bonvin, J.-M., Cianferoni, N., & Kempeneers, P. (2022). What happens when working time is not recorded. Social policy lessons from a Swiss case study. Sozialpolitik.Ch, 2022(2), Article 2.5. https://doi.org/10.18753/2297-8224-222 Cite

    Abstract

    The assessment of working time recording practices and their impacts on the workers’ well-being, work-life balance and health is lacking in the scientific literature with only rare exceptions. Nevertheless, this issue is becoming increasingly important especially in Switzerland. Despite the fact that the Labour Law requires to record all working hours, some categories of workers are released from this legal obligation, in particular those who benefit from more autonomy and flexible working schedules. This paper assesses the potential risk that differentiated working time regimes can have on workers’ health. The analyses are based on a sample from eight companies that apply these legal exemptions. The main outcome is that long working hours represent the main health risk factor for workers that do not record all their working hours.

    Keywords: Flexibility, health, labour law, time recording, working hours

    DOI: http://dx.doi.org/10.18753/2297-8224-222

  • Book chapters,  Chapitres de livre

    When voices from below are heard: the case of a Swiss online food-delivery platform

    Chapter 9.

    Cianferoni, Nicola, Luca Perrig, and Jean-Michel Bonvin. 2022. ‘When Voices from below Are Heard: The Case of a Swiss Online Food-Delivery Platform’. in Missing voice? worker voice and social dialogue in the platform economy, The future of work and employment series, edited by A. Wilkinson, T. Dundon, P. K. Mowbray, and S. Brooks. Northampton: Edward Elgar Publishing.

  • Conférences

    Les émotions et la morale dans l’étude des relations professionnelles

    Retour sur quelques interventions du Colloque CR25 de l’AISLF– Sociologie des relations professionnelles et du syndicalisme, qui s’est tenu à l’Université de Mons (Belgique) du 23 au 25 mai 2022. Ce texte est paru sur le blog de la revue Les Mondes du Travail.

    Par Nicola Cianferoni [1]

    Parmi les nombreux Comités de recherche (CR) et Groupes de travail (GT) qui constituent les axes thématiques de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF), le CR 25 « Sociologie des relations professionnelles et du syndicalisme » s’est réuni en colloque à l’Université de Mons du 23 au 25 mai 2022. La fin de la phase aiguë de la pandémie a offert une belle opportunité pour retrouver des échanges en présentiel autour de cette thématique en attendant le prochain congrès de l’AISLF à Ottawa (Canada) du 8 au 12 juillet 2024. Les organisatrices et organisateurs ont choisi de reprendre thème du dernier congrès de 2021 (la société morale) et de le décliner comme suit : « Emotions, épreuves, morale : une nouvelle cartographie pour l’analyse des relations professionnelles ? ». Ainsi que l’indique l’appel à communications, si les sociologues des relations professionnelles s’intéressent de longue date aux valeurs et aux dimensions normatives que les acteurs concernés accordent à leur travail, les transformations en cours de l’emploi sont d’une profondeur telle qu’elles bouleversent désormais la nature et le contenu des normes sociales. C’est la raison pour laquelle les animatrices et animateurs du CR 25 s’interrogent sur la manière dont l’expérience au/du travail, et les revendications sociales qui lui sont liées, empruntent aujourd’hui au registre moral et modifient le rapport subjectif au travail.

  • Notes de lecture

    Note de lecture de “Les enquêtes ouvrières dans l’Europe contemporaine” (La Découverte, 2019)

    Cianferoni, N., note de lecture de: Eric Geerkens, Nicolas Hatzfeld, Isabelle Lespinet-Moret, Xavier Vigna (coord.). Les enquêtes ouvrières dans l’Europe contemporaine: entre pratiques scientifiques et passions politiques (Paris: La Découverte, 455 p.), Les Mondes du Travail, n°127, 2021, p. 197-200.

    Ce livre coordonné par Éric Geerkens, Nicolas Hatzfeld, Isabelle Lespinet-Moret et Xavier Vigna rassemble des travaux divers, fouillés empirique- ment, qui portent sur l’enquête ouvrière au 19ème et 20ème siècle. Comme l’indique l’introduction, l’enquête se distingue « de l’étude, par le contact avec la réalité observée ; du témoignage, par la dis- tance qu’entraîne la dissociation de l’auteur et du sujet et le caractère méthodique des réflexions déployées » (p. 6). La réalité que cible l’enquête ouvrière est issue de l’industrialisation qui boule- verse et modernise les sociétés, en plongeant une partie de la population laborieuse dans le paupé- risme. Le livre délivre la très grande diversité des actrices et acteurs, des thématiques, desseins et méthodes mobilisées dans ces enquêtes ayant pour objet la condition de la classe ouvrière. Loin de porter seulement sur les conditions de travail dans les usines, elles prennent en compte aussi d’autres aspects comme le logement, les pratiques de consommation, la santé et l’hygiène, les loisirs, la sociabilité ou encore les pratiques militantes. En dépit des nombreuses contributions riches et ori- ginales, le livre est très hétéroclite et n’aborde ni certaines thématiques (comme la spécificité du travail migrant et celui dans les colonies, le mou- vement ouvrier et son lien avec le quotidien des ouvriers, la condition ouvrière sous le fascisme, etc.), ni certains pays (comme l’Allemagne ou l’Es- pagne). Remarquons également que certaines thé- matiques comme le travail des femmes auraient pu être développées davantage. Enfin, force est de constater que la classe ouvrière est évoquée sans préciser s’il s’agit-il d’un groupe social fondé sur un certain type de travail (manuel), sur une activité socio-économique ou sur un rapport social.

  • Articles de revue

    Coping with digital market re-organization: How the hotel industry strategically responds to digital platform power

    Balsiger, P., Jammet, T., Cianferoni, N., & Surdez, M. (2022). Coping with digital market re-organization: How the hotel industry strategically responds to digital platform power. Competition & Change. https://doi.org/10.1177/10245294211055612

    Abstract

    How do organizations in a sector where powerful platforms have emerged cope with the new constraints and opportunities that platforms induce? A growing number of studies highlight the power of digital platforms to re-organize markets and thereby create new forms of dependence. But there are also indications that organizations are capable of countering platform power especially by demanding their regulation. This paper expands this view to investigate also strategies at the organizational level. It draws on the algorithmic game studies of strategic responses to environmental changes to study how organizations strategically respond to the rise of digital platforms. To show organizations’ capacities to cope with the new digital market environment, we use a qualitative case study of the Swiss hotel sector and its reactions to so-called online travel agencies, based on interviews with hotel managers and professional representatives. We distinguish between three types of hotels—small family-run, luxury, and chain hotels, and identify three types of strategic responses: bypassing, optimizing, and mitigating. Contrary to a platform power perspective, we find some evidence for organizations’ capacity to keep platforms at bay, by limiting dependence through mitigation, and platforms’ reach through bypassing. Hotels also learn to “play the algorithmic game” and take advantage of platforms’ technological affordances, but such strategies seem to accommodate platform power rather than countering it. Finally, we find that hotels with fewer resources (small family-run hotels) are less equipped to counter platform power, suggesting that platforms risk fostering existing hierarchies and segmentation in markets.